Après ces quelques mois de silence nous voilà de retour sur notre blog avec des millions de choses à vous raconter évidemment. Vous l'aurez compris, nous sommes à fond dans notre mission et pris de court par le temps, nous n'arrivons pas à tenir notre blog à jour.
Mais voilà, après ces quelques mois de course, nous avons enfin pris le temps de trier un peu nos photos et de vous raconter ce qui s'est passé.
Retour au mois de janvier 2013 (je sais ça commence à dater mais il ne faut rien oublier)
Météorologie : soleil du matin au soir et du soir au matin
Températures : 33°C à 35°C à l'ombre et dans la maison, du matin au soir et du soir au matin
Mi janvier, nous avons assisté au "lavagem de Bonfim". Quezako?
Pour le peuple bahianais, l'Église de Bonfim est le centre principal de la foi catholique mais aussi du syncrétisme (le candomblé pour les bahianais, joyeux mélange de catholicisme et de vaudou!!!). Chaque année la neuvaine qui mène jusqu'à la fête du Seigneur de Bonfim commence par le lavage des marches de l'Eglise. Ce lavage était au temps des colons réalisé par les esclaves, adeptes du candomblé. Il est aujourd'hui réalisé par des bahianaises, arrières arrières petites filles d'esclaves, toujours adeptes de candomblé.
C'est aussi et surtout l'occasion pour les bahianais en tous genres de continuer les fêtes qui ont commencé à noël, se sont poursuivies au nouvel an et vont finir au carnaval !!
Côté boulot, nous avons, comme nous en avons pris l'habitude maintenant, invité nos profs et volontaires du centre à un déjeuner au resto pour les remercier du temps qu'elles consacrent pour le centre. C'est à chaque fois un bon moment passé en leur compagnie autour d'une bonne moqueca (plat typique de la Bahia).
Durant les mois de décembre et janvier, nous avons aussi eu la chance de rencontre Romain, Renaildes et leur 4 garçons. Romain est français, marié à Réna, brésilienne des Alagados, anciens Fidesco, ils revenaient alors d'une mission itinérante d'évangélisation de 3 ans en Amérique du Sud et sont venus passer les fêtes en famille aux Alagados. Nous en avons profité pour passer un dimanche après-midi avec eux au parc de Pituaçu à Salvador. Tout le monde a bien apprécié la balade, surtout les enfants!
Début Janvier sont aussi arrivées Lucile et Jessica, les 2 nouvelles volontaires Fidesco. Dès le 3ème we, elles nous ont gentiment proposé de garder nos enfants chez elles pour que nous puissions nous faire une soirée en amoureux. Nos enfants n'ont pas été les derniers à s'amuser. Au programme : séance maquillage, foot, dessin animé, pop-corn, danette au chocolat!
Et pour terminer le mois en beauté, nous avons fait une retraite Fidesco organisé par Père Etienne, notre partenaire local. Comme dans la plupart des retraites, nous avons prié, loué, adoré, partagé, participé à la messe, à des enseignements, mais pas que...
Puis nous avons enchaîné sur le mois de février.
Météorologie : soleil du matin au soir et du soir au matin
Températures : 33°C à 35°C à l'ombre et dans la maison, du matin au soir et du soir au matin
Au mois de février, le temps est un peu comme suspendu au Brésil car c'est le temps des fameux carnavals. Tout s'arrête, les commerces ferment car tout le monde se retrouve à différents points de la ville, pour danser, chanter, ...
Pendant que les uns désertent le quartier pour faire la fête, d'autres partent au désert pour une retraite en silence loin de l'animation de la ville. Ce fut le cas de Guillaume qui partit pendant le carnaval faire une retraite avec les jeunes du quartier.
Pourquoi une retraite pendant le carnaval se questionneront sûrement certains? A Salvador, pas de défilés grandioses comme ceux que l'on connaît ou dont on a déjà entendu parler de Rio. Non, rien de tout cela. Ici, la semaine de carnaval est plutôt comparable à un gros festival de musique comme on en connaît en France, à la différence près que les groupes ne se donnent pas en spectacle sur une scène mais sur ce que l'on appelle ici "um trio eletrico", genre de gros bus ou gros camion, en haut duquel se trouve le groupe. Les gens s'amassent autour du camion pour recevoir des millions de décibels dans les oreilles et danser ainsi pendant des heures.
Pendant ce temps, les autres, restés en ville, vaquent à des occupations plus terre à terre au son des "carros de som". En effet, avant de quitter le quartier pour aller faire la fête, les gens aiment à pré-chauffer comme on le dit dans mon jargon d'école de commerce.
Fin février nous avons dignement fêté les 30 ans de Jessica à Guarajuba dans l'appartement que nous prête de temps en temps une amie d'une paroissienne.